Un jour au Palais d’Été

Jean Fougère

Une vingtaine de personnes de tous âges cohabitent dans une résidence d’été, à Saint-Tropez. La plupart s’y retrouvent chaque année pour les vacances. Durant une seule journée, nous sommes invités à observer leurs faits et gestes, à deviner leurs secrets, à sourire surtout et même parfois à rire franchement de leur comportement et de leurs propos.

Le gardien Marius les espionne, croit tout savoir de leurs caractères , leurs intrigues, leurs passions. Il ignore pourtant de quelle façon singulière Charles Raffeton a décidé de se séparer de son insupportable épouse, comment Alphonse Lauer voudrait voir disparaître la sienne pour mieux séduire Julia Canisse et avec quelle ardeur Sylvie, jeune amie de Félix, va empoigner par la ceinture un  » scooteriste  » pétaradant vers les hauteurs de Ramatuelle.

Le regard posé par le romancier sur ses congénères (il séjourne lui aussi chaque année dans une semblable résidence), ce regard curieux, incisif, , n’est pas de dépourvu de cruauté, mais toujours tempérée d’humour.

Unité de temps et de lieu, comme le voulaient nos classiques ; non pas unité d’action ! Chaque personnage suit sa route, sa routine, son idée, tout en épiant celles des autres. Ces multiples intrigues drôles ou méchantes s’entrecroisent, imposent avec force un entrelacs de vérité quotidienne : la tapisserie de la vie colorée par le soleil du Midi et la magie de la mer. Ce n’est pas le Dr Duval (rez-de-chaussée droite) qui dira le contraire.

Avec un dossier sur l’auteur, illustré d’un portrait.

L’auteur

Jean Fougère, né en 1914, est l’un des écrivains importants de l’après-guerre. Son œuvre comporte à ce jour une vingtaine de titres : romans, nouvelles et essais. Il a obtenu le Prix Courteline en 1944, le Prix de l’humour noir en 1966, le Grand Prix 1968 de la Société des Gens de Lettres, le Grand Prix de la nouvelle de l’Académie française en 1972 et le Prix des Quatre Jurys en 1976.